La stabilité de la molécule chlordécone et sa longue durée de persistance dans l’environnement s’explique par :
1. Sa faible solubilité dans l’eau
2. Sa dégradation difficile en conditions naturelles
3. Sa très faible mobilité dans le sol et les sédiments (la chlordécone est très fortement liée à plusieurs constituants du sol dont la matière organique)
Plus de 90 % de la chlordécone présente dans l’eau provient des nappes souterraines. Elles sont alimentées par les eaux d’infiltration qui se contaminent de façon continue en passant à travers les sols.
Ensuite, en alimentant les cours d’eau, les nappes contaminent à leur tour les sources, les rivières puis le littoral.
Le transport par ruissellement est mineur sauf lors de fortes pluies (tempêtes et ouragans). Ce qui explique qu’un sol qui n’a jamais reçu de la chlordécone ne soit toujours pas pollué aujourd’hui.
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Sur 21 échantillons de mulet de rivière, on observe une contamination de ces poissons d’une manière générale sur la Basse-Terre.
Les mulets pêchés dans le croissant bananier présentent des niveaux de contamination plus important. 4 échantillons sont à plus de 10 fois la limite de consommation (dont 2 à plus de 50 fois).
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Sur 59 échantillons analysés, seulement 3 ont été prélevés hors du croissant bananier.
Dans cette zone, on observe la contamination d’un échantillon à un peu moins de 2 fois la limite de consommation.
Sur 56 échantillons de « pisyèt » pêchés dans le croissant bananier, on remarque une forte contamination de cette espèce avec 21 échantillons à plus de 50 fois la limite de consommation (dont 6 à plus de 500 fois).
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Sur les 213 échantillons de poisson lion analysés, on note une nette différence de contamination entre les poissons pêchés dans et hors zones d’interdiction de pêche.
Les échantillons pêchés hors zones d’interdiction de pêche ne dépassent pas la limite de consommation. 25% présentent tout de même des traces de chlordécone.
Pêchés dans les zones d’interdiction, 27% des échantillons dépassent la limite de consommation dont 3 sont à plus de 10 fois cette limite.
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Sur les 276 échantillons de langouste analysés, on note une nette différence de contamination entre les crustacés pêchés dans et hors zones d’interdiction de pêche.
114 échantillons ont été pêchés hors de la zone d’interdiction, 6 dépassent la limite de consommation (LMR). Ces données sont issues des plans de contrôle de la DAAF, le lieu de vente est donc hors zone d’interdiction mais le lieu de pêche est inconnu.
En zone d’interdiction, les échantillons analysés présentent des résultats majoritairement au-delà de la LMR dont 12 à plus de 10 fois cette limite.
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Sur les 128 échantillons de pagres analysés, on note une différence de contamination entre les poissons pêchés dans et hors zones d’interdiction de pêche.
29 échantillons ont été pêchés hors de la zone d’interdiction, 4 dépassent la limite de consommation (LMR). Ces données sont issues des plans de contrôle de la DAAF, le lieu de vente est donc hors zone d’interdiction mais le lieu de pêche est inconnu.
En zone d’interdiction, la moitié des échantillons analysés présentent des résultats au-delà de la LMR avec 6 à plus de 10 fois cette limite.
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Sur les 107 échantillons de carangue analysés, on note une nette différence de contamination entre les poissons pêchés dans et hors zones d’interdiction de pêche.
37 échantillons ont été pêchés hors de la zone d’interdiction, 2 dépassent la limite de consommation (LMR). Ces données sont issues des plans de contrôle de la DAAF, le lieu de vente est donc hors zone d’interdiction mais le lieu de pêche est inconnu.
En zone d’interdiction, les échantillons analysés présentent des résultats majoritairement au-delà de la LMR avec 10 à plus de 10 fois cette limite (dont 2 à plus de 20 fois).
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Sur les 26 échantillons de thon analysés, aucun ne dépasse la limite de consommation (LMR) qu’il soit pêché dans ou hors des zones d’interdiction.
On note tout de même qu’un échantillon pêché en zone d’interdiction présente un niveau de chlordécone inférieur à la LMR.
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On observe que les 9 échantillons pêchés hors du croissant bananier présentent des résultats entre 1 et 10 fois la limite de consommation. Ces échantillons ont tous été prélevés dans le plan d’eau du barrage de Letaye au Moule qui est alimenté par les eaux de la Basse-Terre.
Pour les échantillons prélevés dans le croissant bananier, on observe un niveau de contamination des échantillons beaucoup plus important puisque sur les 18 prélèvements réalisés dans cette zone, 12 dépassent plus de 10 fois la limite de consommation (dont 9 sont à plus de 50 fois).
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COMMENT LA POLLUTION ARRIVE
DANS LA MER ?
La chlordécone a été épandue principalement sur les sols cultivés en banane entre 1972 et 1993.
Pourtant elle se retrouve par infiltration dans les sols, les nappes phréatiques, les rivières, les sources et la mer.
Pour comprendre le cheminement de la molécule de la terre à la mer cliquez sur le Lien.
OÙ EST-CE QUE JE PEUX PÊCHER ?
Il existe des zones d’interdiction de pêche, elles sont situées à proximité du croissant bananier, la zone la plus impactée par la pollution.
En effet plus je m’éloigne de cette zone, plus la molécule se dilue dans la mer. De même certaines espèces de poissons, mollusques et crustacés sont plus sédentaires et restent à proximité des côtes.
Connaitre la réglementation est un bon moyen de préserver sa santé.
COMMENT JE ME CONTAMINE ?
L’humain s’expose à la chlordécone lorsqu’il boit ou mange un aliment contaminé par la chlordécone.
Bien connaître ses sources d’exposition potentielles permet de préserver sa santé.
QUEL IMPACT SUR MA SANTÉ ?
On sait que la chlordécone est un perturbateur endocrinien et qu’elle présente un risque pour la santé humaine.
Des études établissent un lien entre chlordécone et la survenue de certaines pathologies.
COMMENT JE PEUX ME PROTÉGER ?
Etre vigilant sur les sources d’approvisionnements est une bonne façon de diminuer le risque de contamination.
Découvrez quelques bonnes pratiques pour vous préserver de la chlordécone.
QUELLES SONT LES ZONES CONTAMINÉES ?
Toute la Guadeloupe n’est pas contaminée par la Chlordécone.
Retrouvez les zones terrestres à risques ainsi que les zones maritimes et les rivières les plus impactées par la pollution. Ces zones font l’objet de réglementation.
